Partie 2 : Les gains sociaux ou RH
Les mesures d’accompagnement social que l’entreprise propose dans le cadre d’un projet de déménagement, n’ont pas toutes par définition un coût financier direct et relèvent également de la mise en place de nouvelles pratiques ou modes d’organisation.
Pour la plupart de ces mesures de coûts, l’entreprise cherche une correspondance en contrepartie avec un gain social ou un avantage RH qui visent à générer plus de bien être, de productivité et de performance des collaborateurs contrebalançant ainsi le coût social par un gain social.
L’intérêt de l’entreprise est de ne consentir à financer des coûts sociaux qu’à partir du moment où un gain social a été identifié, par effet miroir sur la même thématique ou dans des proportions budgétaires comparables.
Parmi les thématiques de gains sociaux, l’entreprise cherchera à valoriser plus de bien-être chez les collaborateurs, plus de motivation en vue d’accroitre la productivité, réduire l’absentéisme, les risques d’isolement et de burn-out, favoriser la créativité des équipes, la synergie entre équipes auparavant éclatées ou peu familières les unes des autres, …
Parmi les mesures de gains sociaux, les initiatives portent également sur la gestion du temps (avec l’accélération des pratiques de télétravail, d’aménagement des horaires variables des collaborateurs non cadres, …), la gestion des lieux (avec la location de tiers lieux en petite ou moyenne couronne , le recours à des espaces de travail utilisés par le Groupe mais délocalisés comme des salles de réunion en plein Paris, des show-rooms, …).
Les gains sociaux doivent être objectivés et quantifiés. C’est le point sur lequel les entreprises sont généralement moins à l’aise et considèrent que la mise à disposition de moyens doit intuitivement produire des résultats favorables sans avoir la capacité toutefois de les objectiver. Pour remédier au sujet, les entreprises s’intéressent au recours à des outils dédiés du type Wittyfit, qui ont vocation à tracer avec le concours des collaborateurs participants, certains paramètres comme la qualité du sommeil, le niveau de stress, la perception subjective de la charge de travail, le temps moyen de déconnexion … représenter par tableaux de bord et visuels les tendances et progrès constatés et dans la foulée, instruire le pilotage et relayer auprès des managers une dynamique du changement qui favorise le maintien d’une cercle vertueux dans le temps.
L’objectivation des résultats des gains sociaux passe également par des enquêtes de perception auprès des collaborateurs administrées en ligne / format digital, qui ont vocation à analyser la perception de l’environnement au regard des enjeux d’efficacité, de collaboration et d’image de l’entreprise.
Enfin, un tableau de bord de la performance peut remonter les victoires constatées comme pour exemple, la livraison d’un projet dans des délais anticipés, le gain d’un contrat significatif liée à une synergie entre les équipes, la multiplication des contacts et rendez-vous grâce à la proximité entre les équipes … La remontée d’indicateurs quantitatifs démontre la véracité des gains sociaux et RH comme vecteurs de performance et fait écho à une logique financière qui séduit les décideurs.
Pour équilibrer le business case d’un projet de déménagement, l’entreprise pourra donc privilégier de n’adopter que des mesures qui d’une manière ou d’une autre favoriseront des gains, de manière objectivée et suffisamment proportionnée, dans le but d’avancer autant de gains sociaux que de coûts sociaux, en sus de tous les investissements et dépenses de nature immobilière, que le projet de déménagement suppose par ailleurs.
Pour visualiser la partie 1 – Les coûts sociaux, cliquer ici
Auteur : Marc Godard, Manager, RH – Management