Les solutions modernes favorisent-elles davantage un meilleur rapport au temps passé au bureau ou à travailler ?
Parmi les expériences les plus « exotiques » pour repenser le rapport au temps passé à travailler, mentionnons Facebook en Californie et ses restaurants d’entreprise nombreux et thématisés, pour de la nourriture offerte gratuitement. L’idée est de créer un environnement de travail où le collaborateur se sente si bien, que sa volonté de sortir de cet environnement se réduirait en fonction du nombre de services qui s’offrent à lui (les cadres et leurs familles fréquenteraient les locaux même le Dimanche). On parle du projet d’une Facebook city qui à l’avenir, pousserait le concept encore plus loin.
La réalité en France est tout autre. Elle retient d’appréhender le temps de travail comme un temps à dissocier de la présence au bureau. Les capacités d’occupation de 50% à 60% qu’ambitionnent certaines structures doivent alors reposer sur des mesures complémentaires : Télétravail, tiers lieux, horaires variables, … qui s’exonèrent de plus en plus complètement de toute réglementation existante.
La liste des possibilités pour renégocier le rapport au temps s’allonge et l’entreprise se cherche parfois. Ne sachant pas nécessairement identifier quelle pratique est la plus adaptée (n’étant pas allée au bout d’une démarche de prototypage du Design Thinking), et ne pouvant faire le choix devant des initiatives tout aussi prometteuses les unes les autres, l’entreprise peut préférer opter pour la diversité des mesures et des options. On entre alors dans la phase d’accumulation
Toutes ces nouvelles pratiques répondent autant d’un besoin qui émane du collaborateur que de la cadence imposée par le changement permanent, l’accès à l’information continue et immédiate, la transformation des métiers, des processus, … La vie personnelle ne suit plus, le télétravail offre la flexibilité d’inviter le travail à la maison. Etre en CDI et être totalement autonome deviennent complètement conciliables.
Comment les modes de travail de demain optimisent considérablement les non temps (temps de transport, latence dans les processus, problèmes de communication technique, …) ?
Parmi ses attentes quant à son bureau de demain, le collaborateur souhaite mieux négocier son rapport au temps et notamment le temps de transport qui sépare quotidiennement son domicile du lieu professionnel.
Dès lors, tout principe d’organisation qui permet de mieux gérer le temps de transport est accueilli favorablement par le collaborateur. Quand bien même les nouveaux locaux prévus dans le déménagement seraient exceptionnels, si le temps de transport pour rejoindre ces nouveaux lieux génère une dégradation du partage du temps avec la vie personnelle, il est à parier que l’adhésion des collaborateurs au projet sera difficile à obtenir.
Vous pouvez (re)lire le 1er épisode de cette série : L’évolution du rapport au travail (épisode 1/4)
Auteur : Marc Godard