Partant du principe que chaque salarié est unique, que les aspirations et les souhaits qui décriraient le bureau idéal sont aussi variés et différents que le nombre de collaborateurs qui les expriment, rechercher le consensus dans la définition et la réalisation d’un bureau de demain qui serait communément accepté, est une chimère.
Dès lors, l’entreprise a davantage intérêt à choisir de dégager du bien être dans l’espace, en offrant des prestations immatérielles, de l’ordre du service au lieu d’investir uniquement dans de l’équipement. Un service ne se stocke pas, ne vieillit pas et peut se renouveler au gré des innovations et des technologies pour un coût et des délais moindres au regard de ce qu’impose le schéma immobilier sédentaire.
A la montée en gamme du mobilier, l’entreprise doit associer une liberté élargie de pouvoir organiser le temps et le travail individuel et collectif par les nouvelles mesures que la technologie et la mobilité offrent : télétravail, tiers lieux, … et se donnaient comme point d’entrée exclusif de se mettre à la place de l’utilisateur et de garantir le confort dans les prestations offertes.
L’entreprise de demain impose à ses collaborateurs de repenser leurs modes de d’organisation et de fonctionnement en s’exonérant partiellement du cadre défini par le bureau physique. En contrepartie, la responsabilité de l’entreprise est d’être en capacité de donner le cadre le plus large et le plus adapté possible à une diversité de contraintes opérationnelles, de métiers et individuelles.
La culture de l’entreprise, son modèle économique, les métiers qui la composent, les fonctions support remplies en parallèle : les clés pour penser le bureau de demain sont multiples.
Plus spécifiquement, toutes ces nouvelles modalités d’organisation du travail seront- elles perçues et accompagnées de la même manière pour tous les collaborateurs ? A l’inverse existe-t-il une différence générationnelle entre les plus jeunes (les « Z ») qui perçoivent toutes ces évolutions comme indolores et des collaborateurs plus seniors qui, pour certains, se cristalliseraient sur ces fameux attributs perdus : le bureau individuel, le téléphone fixe, le travail au bureau et pas à la maison … ?
Notre conviction est que cette dynamique d’évolution sera portée demain par des collaborateurs jeunes et moins jeunes mais avant tout par des collaborateurs conscients et acteurs de la transformation continue de leurs modes de pensée et d’organisation, dont les modes de travail seront résolument libérés.
Les occupants du bureau de demain regarderont alors définitivement le téléphone fixe comme un objet du passé qui a trop longtemps nui à l’agilité des organisations de travail dans la manière de repenser le temps et l’espace qui les composent …
Vous pouvez également (re)lire les autres épisodes de cette série :
– L’évolution du rapport au travail (épisode 1/4)
– L’évolution du rapport au temps de travail (épisode 2/4)
– L’évolution du rapport au lieu de travail (épisode 3/4)
Auteur : Marc Godard