Le coaching couvre aujourd’hui un vaste champs de prestations. Il fleurit dans tous les secteurs d’activités, du management à la décoration d’intérieur. Ce succès montre l’intérêt de l’approche. Mais l’inflation d’activités qui utilisent ce terme appauvrit le sens et gomme ses spécificités. Pour un observateur extérieur, il peut sembler difficile de savoir ce qu’est exactement le coaching et ce qu’il apporte concrètement. L’étymologie et l’histoire du concept vont nous permettre d’y voir plus clair.
Au 15ème siècle, un modèle innovant de voiture à cheval fut inventé à Kocs, petit village de Hongrie. Le succès ne se fit pas attendre. La « Voiture de Kocs » (« Kocsi Szekér ») devint proverbiale. Ce type de voiture essaima à travers l’Europe. Le nom voyagea avec lui. Au fil du temps, le nom hongrois évolua en « Kotchi ». Les allemands l’appelèrent « Kotche », les français « Coche » et les anglais à leur tour « Coach ». A ce moment, le mot désignait autant la voiture que le conducteur.
En 1830, le terme fut récupéré par l’humour potache et intégra l’argot d’Oxford. Les étudiants donnèrent le sobriquet de « coach » à leur répétiteur. Le terme passa progressivement dans le langage courant. En 1849, il désigna en bon anglais « oxfordien » le répétiteur pour un examen. Entre épreuve intellectuelle et épreuve sportive, il n’y a qu’un pas qui fut rapidement franchi. En 1861, le terme s’exporta vers le domaine sportif. Depuis lors, le nom de coach désigna également l’entraîneur d’une équipe de sport.
Le coaching garda ces différentes significations (guide, répétiteur, entraîneur sportif) pendant plus d’un siècle. Dans les années 70, il y eu un tournant majeur. Timothy Gallwey, ancien étudiant de l’école et bon joueur, fut nommé capitaine de l’équipe de Tennis de Harvard, le coach donc. Gallwey se passionnait pour les nouvelles techniques de concentration et leurs impacts sur la performance sportive. Il rassembla dans un livre, « The inner game of tennis » (« Le joueur de tennis intérieur« ), les résultats de ses découvertes. Ce fut rapidement un best-seller. Le tennis était un sport en plein essor. Ses pratiquants étaient intéressés par toute approche innovante.
Parmi les joueurs et lecteurs passionnés se trouvaient des cadres et des dirigeants d’entreprise. Gallwey fut rapidement sollicité pour adapter son approche de la performance au monde du travail. Les premières actions de coaching débutèrent alors dans l’entreprise. Il devint une référence dans le développement des performances individuelles et professionnelles. Venu le rejoindre peu de temps après, John Withmore développa encore la technique et la modélisa sur deux axes: attention et compétences. Cette approche a depuis, avec succès, fait l’objet de programmes de développement dans les plus grandes entreprises internationales. Elle a initié un nouveau type d’intervention qui a su montrer sa valeur ajoutée. « Le COACHING ». A Suivre…
Auteur : Frédéric Le Serrec, Manager – Coach, RH – Management