En mai 2015, le burn-out a été proposé pour être reconnu maladie professionnelle par l’assemblée nationale. Qu’en est-il du bore-out ?
Le bore-out, ou syndrome d’ennui professionnel, peut avoir des conséquences importantes, tant au niveau de l’humain que de l’entreprise. Ce syndrome touche tout particulièrement les employés du secteur tertiaire qui se retrouvent confrontés à une perte de sens de leur travail.
Cela peut se traduire par un ennui grandissant, un épuisement psychologique, une baisse de l’estime de soi, une forte démotivation, et un désinvestissement.
Certaines études démontrent qu’en moyenne un quart du temps de travail effectif du salarié est ainsi gaspillé. L’entreprise subie alors une perte de productivité importante liée, non seulement à la personne en situation de bore-out, mais aussi, par effet boule de neige, à la démotivation des collaborateurs le côtoyant.
Les entreprises ont jusqu’ici mis en place des solutions aux effets limités visant notamment à empêcher le salarié d’accéder à des distractions lors de son temps de travail (limitation des accès internet par exemple). D’autres stratégies, plus discutables telles que l’isolement du collaborateur, ou sa « placardisation » peuvent être également mises en place et tendent à renforcer le mal-être du collaborateur. Quelles solutions existent alors pour sortir de ce cercle vicieux ?
Une des clés consiste en un meilleur suivi de l’individu par son management afin d’identifier toutes situations à risque. Des outils permettent de détecter et d’analyser ces comportements.
Notre préconisation, réaliser un entretien de carrière, expliquer la vision, le sens de l’entreprise, identifier les motivations, regarder les potentialités internes et externes pour ce collaborateur, l’accompagner dans son plan de reconversion et son repositionnement, lui préconiser de se faire suivre si nécessaire, ne pas laisser sans action.
Burn-out/bore-out, deux états à ne pas sous-estimer !
Auteurs : Audrey Sattler, Nicolas Herpin, Laetitia Genot