Suite à la conférence-débat du 7 juin, retrouvez dans une série de 3 articles, l’introduction réalisée par Claude Bodeau, Associé de la practice RH-Management du cabinet Kurt Salmon.
La diversité : personne aujourd’hui, ne peut réellement dire qu’il ne connait pas le sens de ce mot, et pourtant, nous sommes loin d’avoir une définition qui fasse consensus.
Même le législateur peine à définir ce terme : en 2014, seuls 13 accords sur 31 tentent l’exercice.
La question que nous pouvons alors légitimement nous poser est « pourquoi ? ». Qu’est-ce qui rend ce terme si difficile à définir ?
En premier lieu, il faut avoir en tête que la diversité est régulièrement confondue avec d’autres notions telles que l’égalité des chances ou la responsabilité sociale des entreprises.
Par ailleurs, la notion de diversité est intimement subjective : elle dépend du référentiel dans lequel on la pense. Pour le dire de manière plus concrète : la diversité, si on parle en termes de nationalités, n’a pas le même sens en France qu’en Chine, ou qu’en Australie. C’est cette subjectivité intrinsèque qui rend ce terme si protéiforme.
Cela étant dit, l’objet n’est pas ici de voir tous les aspects possibles de la diversité, mais plutôt de donner un cadre théorique que nous avons souhaité relativement large.
Aujourd’hui, on peut considérer qu’il y a 4 types de facteurs de diversité :
– Les caractéristiques physiques : ce sont les plus évidentes pour nous : âge, sexe, couleur de peau, situation de handicap, …
– Les caractéristiques liées à l’histoire de vie de l’individu : diplôme, expérience, orientations sexuelles, …
– Les caractéristiques sociales : appartenance réelle ou supposée à un groupe social (par exemple le milieu ouvrier), la religion, le lieu de vie (la Seine Saint Denis), l’orientation politique, la nationalité, …
– Les caractéristiques organisationnelles : appartenance à un métier (les conducteurs de train), à une organisation, à un secteur d’activité, …
Nous vous retrouverons la semaine prochaine pour la suite de cette série.
Auteurs : Guillaume Duchesne, Business Analyst, et Laetitia Génot, Sénior Consultante