Les toutes premières mesures de campagne du président de la République viennent d’être exposées. Un de ses engagements, ne nécessitant qu’un décret, et pouvant donc se passer de l’aval du parlement, a été une modification de l’âge de départ en retraite (possibilité de partir à 60 ans sous certaines conditions). Le corolaire de cet engagement est une augmentation programmée de la cotisation vieillesse programmée sur plusieurs années, partagée entre salariés et employeurs et avec une application, a priori, au 1er novembre prochain.
Par ailleurs, les sociétés ont vu, augmenter dans beaucoup de cas, leur contribution au versement transport, aux accidents du travail, à la mutuelle, etc.
Les contributions ASSEDIC vont sans doute suivre cette tendance (sauf à baisser le niveau ou la durée des prestations), ainsi que les allègements de charges patronales dont les dernières révisions montrent à quel point le système est devenu trop couteux pour l’Etat.
Une différenciation selon la taille des entreprises semble se dessiner : les petites seront « épargnées » (comme elles le sont aujourd’hui, dans certains cas, pour ce qui est du FNAL ou du versement transport), alors que les plus grosses seront taxées.
Une question majeure se pose : quelle est la limite de taxation acceptable sur les rémunérations versées ?
Auteur : Jean-Christophe Procot, Senior Manager, RH-Management