Le 16 janvier, se déroulait une nouvelle édition du Cercle Humania, sur le thème : Les jeunes, quels atouts pour la France à l’international ?
Muriel Pénicaud, Ambassadrice déléguée aux investissements internationaux et Directrice générale de Business France, invitée d’honneur de ce Cercle, nous a livré, à cette occasion, sa vision des atouts de la France et de ses jeunes en particulier au niveau international. Convaincue que « la nouvelle génération qui arrive est géniale » de par son ouverture à l’international et son goût plus prononcé pour l’entreprenariat, elle a, à de nombreuses reprises au cours de la soirée, exhorté les DRH présents à faire davantage confiance aux jeunes en leur confiant des responsabilités équivalentes à celles qu’on leur donne à l’étranger.
Une dynamique d’ouverture à l’international…
L’appétence des jeunes pour une carrière à l’international est incontestable et en constante augmentation.
Quelques chiffres l’attestent :
• 85 000 candidats aux VIE (Volontariat International en Entreprise) en 2015
• 9000 VIE proposés au sein de 2 000 entreprises françaises
Perçu comme un moyen d’impulser leur carrière, le VIE attire des jeunes de plus en plus nombreux. D’après Muriel Pénicaud, les jeunes en VIE constituent un excellent vivier sur lequel les entreprises françaises pourraient s’appuyer pour leur développement à l’étranger. En effet, 90% d’entre eux poursuivent leur carrière à l’international ou dans un contexte international à l’issue de leur VIE. A ce propos, elle a rappelé les services d’accompagnement offerts par Business France à destination des entreprises dans le cadre du VIE. Elle a cité l’exemple de Thierry Marx, célèbre cuisinier français, qui en partenariat avec Business France aide des jeunes à réaliser leur apprentissage dans les cuisines du monde entier grâce à son réseau.
Cet exemple est d’autant plus intéressant, qu’il ne concerne pas la population des diplômés bac+5 majoritairement candidats au VIE.
Décidée à tordre le cou aux idées reçues car « chacun doit avoir accès au monde », Muriel Pénicaud suggère un « Erasmus de l’apprentissage » pour que les diplômes de niveau I ne soient pas la seule clé d’entrée.
… couplée à un esprit entrepreneurial
Particulièrement soucieux de donner du sens à leur travail, les jeunes semblent moins attirés par les grandes
entreprises et se tournent vers le modèle des start-up et l’entreprenariat.
Concernant, les start-up, qui sont un levier de développement (1 milliard d’euros levés en France en 2015) et un gisement de croissance, elles sont aujourd’hui largement plébiscitées par les jeunes. Leur stratégie, leur modèle de management et leurs domaines d’activité (environnement, social, monde solidaire) répondent à leurs attentes. Les Licornes telles que Criteo, BlablaCar, etc. sont régulièrement citées comme des modèles de réussite par les jeunes. Autre signe d’une dynamique et d’une reconnaissance du savoir-faire français en matière d’innovation technologique, est la présence remarquée des entrepreneurs français à l’édition 2016 du Consumer Electronic Show de Las Vegas avec la communauté French Tech, soutenue par Business France. Enfin, Muriel Pénicaud a insisté sur les trois leviers qui, selon elle, sont porteurs d’une dynamique endogène, d’un développement à l’international et qui sont facteurs d’attractivité pour les investisseurs étranger. Elle a mis en avant le nécessaire rapprochement entre le monde de l’éducation et l’entreprise, l’évolution de la législation du travail (contrats pluriactivités,…) et le soutien à l’innovation, source de différenciation. Être innovant et donc différenciant, est la clé du développement à l’international.
Auteurs : Claude Bodeau Associé – Nicolas Herpin Manager Développement – Stéphanie Rocher Manager – Margaux Sion Consultante