Adopté en novembre, le dispositif doit être intégré par les entreprises d’ici au 1er janvier 2018.
Réforme accouchée dans la douleur, le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu (IR) a finalement été voté par les députés le 18 novembre dans le cadre du projet de loi de finances 2017. Une mesure qui alarme des responsables des ressources humaines. En septembre, l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH), qui regroupe 5000 professionnels du secteur, a officiellement fait part de son « inquiétude », par la voix de son vice-président Benoît Serre.
Pourtant, sur le papier, la réforme paraît simple : à compter du 1er janvier 2018, ce sera à l’employeur de prélever le montant de l’impôt sur le revenu du salarié, en fonction d’un taux qui lui sera communiqué par Bercy. Le prélèvement direct d’un impôt sur le salaire n’est pas une chose nouvelle : ce mode de collecte a déjà été mis en place pour la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).
Mais la retenue à la source de l’IR suscite de nombreux sujets de discorde. «Le fait que les salariés vont voir leur salaire net perçu baisser, même si le salaire réel ne change pas, va avoir des conséquences relationnelles et managériales », s’est alarmé M. Serre, par ailleurs directeur général adjoint RH du Groupe Macif. Un avis partagé par Jean-Christophe Procot, responsable du pôle rémunération au sein du cabinet de conseil Wavestone. «L’entreprise risque d’être tenue pour responsable si le net perçu n’est pas à la hauteur de ce qu’imaginait le salarié», est d’avis notre spécialiste.
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