La nécessité d’ajuster le droit du travail n’est plus très loin de faire consensus. Seule la nature des ajustements de la Loi Travail fait polémique. L’objectif non dissimulé est de rendre plus souples les embauches et donc de fait les départs.
Si on y regarde bien, les points de passages obligés d’une « vie au travail » sont tous abordés dans le cadre de cette nouvelle loi : de l’embauche (garantie jeunes), au départ du salarié (barème prud’homal et licenciements économiques étant dans le cœur du débat) en passant par la durée du temps de travail (négociation collective sur le temps de travail, compte épargne temps).
La bonne santé de l’entreprise passe alors par la facilité à se séparer de certains de ses salariés, sans contraintes juridiques ou financières majeures.
Par ailleurs, nous constatons que les entreprises cherchent de plus en plus à fidéliser leurs salariés. Cela se traduit en premier lieu par une politique salariale dynamique (politique attractive à l’embauche, primes à la performance et promotions) et ensuite par la recherche d’une meilleure QVT (temps de travail, souplesse dans l’organisation, télétravail, …).
La bonne santé de l’entreprise passe alors par le maintien de ses salariés dans l’emploi.
Au demeurant paradoxale, la situation ne l’est pas. Fidéliser les talents tout en ajustant les effectifs n’est-ce pas en définitive le quotidien des DRH ?
Auteur : Jean-Christophe PROCOT – Senior Manager