Le concept de RSE est apparu dans les années 50 aux Etats-Unis dans la littérature consacrée aux entreprises sous le nom de Corporate Social Responsibility. Par la suite il fait l’objet d’une élaboration théorique par des chercheurs francophones qui traduisent le terme en Responsabilité Sociale des Entreprises.
En 2002, le sommet de la Terre de Johannesburg met cette notion sur le devant de la scène, et l’année suivante la Commission Européenne publie une définition : il s’agit d’un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ».
En 2006 l’AFNOR, membre de l’Organisme International de Normalisation, signe la Norme ISO 26000 et décide de changer la traduction de Corporate Social Responsibility en Responsabilité Sociétale de l’Entreprise. Des experts d’une dizaine de pays francophones ont jugé le terme plus adapté pour en refléter toutes les dimensions. Selon eux, ne parler que de responsabilité sociale en réduirait la portée.
Ce qui est social, est relatif aux rapports entre un individu et les autres membres de la collectivité. Au cœur du social se trouvent les relations humaines. Le mot sociétal fait quant à lui référence aux différents aspects de la vie sociale des individus, en ce qu’ils constituent une société (Larousse).
En 2010 le Ministère Français de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement Durable choisit d’adopter le terme de responsabilité sociétale. Leur définition explique que la RSE permet d’associer la logique économique, la responsabilité sociale et l’éco-responsabilité.
Un an plus tard la Commission Européenne revoit non pas le terme qu’elle emploie mais la définition, la RSE se résumant alors à « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ». Cette nouvelle définition modernise le concept, en retirant la notion de volontariat, de nombreuses règlementations, normes et labels étant apparus (le Pacte Mondial, la Norme ISO 26000, le Label Responsabilité Sociale, la Global reporting initiative, etc.). Elle a également pour but de l’harmoniser avec les principes et orientations reconnues au niveau international.
Les deux termes sont aujourd’hui encore utilisés.
Si l’adjectif « sociétal » répond mieux à l’élargissement du concept aux impacts non plus seulement sociaux et environnementaux mais aussi économiques, commerciaux et financiers d’une entreprise, l’adjectif « social » donne à cette définition une vraie dimension RH et permet d’en faire un concept directement applicable pour les entreprises.
L’utilisation du terme de responsabilité sociale est plus en adéquation avec le contexte actuel des entreprises. Et utiliser un terme partagé au niveau mondial permettra à terme de mettre en place une politique RSE à grande échelle et plus facilement exportable en filiales étrangères.
La RSE, qui était autrefois associée principalement à la notion de développement durable, s’élargit aujourd’hui sur les enjeux sociaux et RH auxquels sont confrontées les entreprises. Développement des compétences, diversité, bien être au travail, risques psycho-sociaux, redéploiement de sites : autant de thèmes RH adressés aujourd’hui par les politiques RSE, et qui représentent des enjeux forts pour les Directions de Ressources Humaines.
Auteur : Aude Caussemille, Consultante, RH-Management
La RSE au delà de sa valeur sociétale a une dimension sociale parce que ses actions concourent au bien-être de la population. Raison pour laquelle devhope.com l’utilise pour faire financer des projets d’intérêt général disponible sur sa plateforme. Lesquels projets participent au développement communautaire de nos régions.