Le coaching, mais qu’est-ce exactement ?
« Quand nous nous servons de boussole, c’est pour nous orienter et savoir où nous allons. C’est pareil pour les objectifs. » A l’image d’un compas, l’objectif représente pour Thomas Gatabazi l’opportunité d’apporter un changement de direction, dans notre vie ou dans un projet. C’est une prise de positionnement, une volonté d’avancer dans une direction où nous allons apprendre, échouer et grandir.
Dans notre société, une activité joue un rôle central dans l’accompagnement pour un individu ou un groupe d’individus dans l’identification, la mobilisation et l’optimisation de ses ressources pour atteindre ses objectifs. Cette activité est celle du « coach professionnel ».
Présent dans le monde de l’entreprise mais aussi du sport, ce terme trouve son origine étymologique non pas dans la langue de Shakespeare comme il peut le laisser croire, mais bien dans celle de Molière. En effet, le « cocher » était l’individu qui se trouvait à l’avant des carrosses et passait sous les portes cochères. Le cocher avait pour mission d’emmener une personne là où elle souhaitait se rendre, tout en restant à l’abri à la fois des regards, du mauvais temps et de ceux qui pouvaient être mal intentionnés.
Comme l’explique Maela Paul dans « l’accompagnement : une posture professionnel spécifique », le coach a une posture d’accompagnant, il va partager le pas du coaché. Cette posture nécessite à la fois une formation précise et qualitative et un travail réflexif d’introspection sur la notion d’accompagnement.
Face aux enjeux de développement du coaching, l’activité est confrontée pour certains à un manque de structure et de réglementation. En effet, cette activité n’est pas réglementée et la multitude de formations au sein d’organismes privés ou publics offrant une certification pose la question de l’exigence de la formation et du travail nécessaire pour accompagner un individu ou un groupe.
En se penchant sur ces différences, on remarque un phénomène rassurant. Peu importe la certification, il semblerait exister un « socle commun » propre à toutes les formations dispensées.
Ce socle commun autour de la certification est présent en termes de fond et de forme. Tout d’abord sur la forme, avec un délai de formation plus ou moins égal pour obtenir la certification. En termes de déroulé, l’accompagnement avec un coach est scindé en différentes grandes phases, toutes identiques.
On retrouve les mêmes similarités sur des notions de fond. Peu importe la certification, la définition de l’activité et de son objectif par ces pratiquants reste la même, au même titre que certains principes clefs comme les éléments de posture et la recherche de la construction d’une alliance forte entre le coach et son coaché.
Pour illustrer ce socle commun, le code de déontologie joue un rôle dans l’activité de coaching. Il exige que le coach qui exerce, ait obtenu une formation certifiante, qu’il continue de se former tout au long de son parcours d’accompagnant et lui impose une obligation de supervision.
Les différences sont présentes dans la « boite à outils » du coach. Comme pour toutes sciences humaines, quelques grands courants se distinguent entrainant un choix dans les méthodes et dans les outils spécifiques. Le coach va développer et s’approprier la pratique de différents outils et méthodes pour construire sa propre pratique. En rendant chaque coach et son accompagnement unique, elles permettent d’offrir une multitude de possibilités pour chaque individu ou groupe à la recherche d’un coach.
La place du coach en entreprise
Quand il est sollicité par une entreprise, le coach peut se trouver en relation avec plusieurs parties :
- Le sponsor, c’est-à-dire l’entreprise ou plus précisément la ou les personne(s) dans l’organisation qui émet(tent) la demande de coaching pour un tiers.
- Le coaché, c’est-à-dire la ou les personne(s) qui vont être en relation direct avec le coach.
Partons de l’un des principes fondateurs du métier de coach selon lequel, « la demande de coaching doit émaner du coaché ».
Comme évoqué précédemment, si on rappelle l’étymologie, c’est à l’initiative du coaché de demander s’il peut monter dans le « carrosse » du cocher (le coach) afin que ce dernier puisse l’accompagner dans la direction choisie par le coaché.
Cette situation multipartite vient complexifier ce principe intangible puisqu’en l’espèce c’est une tierce personne qui participe à la demande de coaching. Il est donc impératif pour le coach, d’expliquer aux différentes parties son fonctionnement et d’être à l’initiative de la construction d’objectifs commun pour l’accompagnement.
Les phases d’accompagnement du coaching
- Cadrer l’accompagnement : une étape essentielle pour embarquer le coaché
Pour débuter, tout coaching en entreprise doit donc passer par un entretien entre les différentes parties : sponsor, coaché et coach. L’objectif pour le coach est de demander au coaché, si ce dernier souhaite faire appel à ses services et pourquoi. Une fois ce cadre posé, connu, accepté par tous et la formulation de la demande d’accompagnement par le futur coaché effectuée, le travail pourra commencer.
L’objectif du coach est bien de construire une relation de confiance avec le coaché pour l’accompagner dans cette mise en mouvement.
- Le coaching : mettre en mouvement le collaborateur vers ses objectifs
Lors de l’accompagnement, le coach utilise l’expertise qu’il s’est construite de la relation et des interactions humaines pour aider le coaché à progresser vers ses objectifs. Dans le cadre d’un coaching en entreprise, les problématiques abordées ont toujours un lien direct avec l’activité de l’entreprise, comme une prise de poste, le lancement d’un nouveau produit/service ; mais également indirect, comme la capacité à se motiver soi et autrui, donner du sens etc… Le coach travaille sur l’identification et la précision des objectifs du coaché, ainsi que sur la mobilisation des ressources qui vont lui permettre de les atteindre.
En s’inscrivant dans ce cheminement, le coaching devient un levier de la progression des individus et de la transformation des organisations. En fonction des objectifs à court et à long terme sur lesquels le coaché souhaite travailler avec lui, il participe à sa juste mesure à un processus d’amélioration de la performance économique et/ou sociale.
Pour cela, chaque coach dispose de ses propres outils, avec les méthodes et référentiels qu’il a acquis et qu’il continue d’acquérir et d’enrichir lors de chaque accompagnement.
Dans une société en constante évolution, marquée par une période de crise sanitaire et de distanciation sociale, nos modes de vie et nos pratiques professionnelles antérieures sont constamment remises en cause. Les notions de sens, de valeurs et d’alignement sont de plus en plus recherchées par les individus dans leur univers professionnel. Le coaching représente donc un moyen pour une entreprise, de répondre à des besoins d’adaptation exprimés par ses collaborateurs. En débloquant certaines situations, il contribue à instaurer une nouvelle dynamique.
Wavestone dispose de coachs professionnels et peut vous accompagner dans la mise en œuvre de ces accompagnements spécialisés.
Nous remercions Gaël Cautain, coach certifié UCO chez Wavestone, pour son appui dans la rédaction de cet article.
Sources :
Maela, Paul. « L’accompagnement comme posture professionnelle spécifique. L’exemple de l’éducation thérapeutique du patient », Recherche en soins infirmiers, vol. 110, no. 3, 2012, pp. 13-20.
Thomas Gatabazi : Master en Administration Des Affaires, Licencié en Comptabilité, Homme d’Affaires, Auteur Des Citations. Citation disponible sur : https://citation-celebre.leparisien.fr/citations/204931